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Grippe aviaire La vaccination massive des volailles en Chine risque de pénaliser l'Afrique (OIE)

La mobilisation des capacités de production en Chine pour une vaccination de masse des volailles du pays contre la grippe aviaire risque de compromette la protection des élevages en Afrique, a fait savoir jeudi 17 novembre à l'AFP l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

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"La Chine a une grosse capacité de production de vaccins et on comptait sur elle pour produire pour d'autres pays, pour l'Afrique par exemple", a déclaré le directeur adjoint de l'Organisation internationale pour la Santé animale (OIE), le Dr Jean-Luc Angot. Aucun cas de grippe aviaire due au virus H5N1 n'a été signalé jusqu'à présent en Afrique, mais les autorités vétérinaires mettent en garde contre le risque présenté par les oiseaux migrateurs, potentiels vecteurs de la maladie, qui achèvent souvent sur le continent africain leur périple vers le Sud. "On sait dès le départ que les pays d'Afrique concernés ne seront pas en mesure d'agir" pour endiguer la maladie avec les moyens classiques d'abattage des volailles dans les foyers infectés, les réseaux de détection étant en mauvais état, selon M. Angot.

Plutôt que de détruire des volailles essentielles à l'alimentation de nombreux petits éleveurs, "il faudra peut-être procéder à des vaccinations" de masse dans les zones concernées, a rappelé le responsable de l'OIE, basée à Paris. "On pensait pouvoir utiliser la capacité de production de la Chine", unique au monde avec plus de 100 millions de doses de vaccin par jour, "mais si celle-ci est utilisée à 100% pour la Chine, cela nous embête", a estimé M. Angot. Le ministère chinois de l'Agriculture a mis en place un plan de vaccination des 5 milliards de volailles du pays, le virus étant devenu incontrôlable par les moyens classiques d'abattage et d'isolement.

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